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Publié le
03/2021

Déconfinement, comment donner envie aux français de retourner au travail ?

L’heure du déconfinement a sonné et pourtant…Il semblerait que les français n’aient pas du tout envie de retourner au travail ! Difficultés pour faire garder les enfants, peur du virus, inquiétudes pour l’avenir de leur emploi… Les sources d’anxiété sont nombreuses à l’idée de retrouver le monde extérieur !

Et c’est sans compter sur le « syndrome de la cabane » qui a touché nombre de confinés, pris d’un profond stress à l’idée de quitter leur cocon ! Alors que le confinement a sonné comme une perte de liberté, il a également été pour certains l’occasion de renouer avec une vie plus simple, avec un retour à des valeurs familiales, une réappropriation du foyer et moins de pression de la société de consommation.

Et cela signifie concrètement, un rééchelonnement des priorités. Un repli vers des valeurs refuges. Une volonté de privilégier le bien-être et l’individualisme.

C’est également la découverte, pour beaucoup de salariés, du télétravail. Selon une étude Deskeo, 62% des français veulent dorénavant réaliser davantage d’heures en télétravail. C’est donc une profonde mutation de l’entreprise qui s’annonce, et qui sera amplifiée encore par les licenciements et les restructurations rendus inévitables.

Les services RH vont donc avoir du travail sur la planche pour remotiver les troupes ! On a déjà vu certains impératifs sur lesquels ils ont dû travailler pour permettre aux collaborateurs de réintégrer l’entreprise.

Mais pour leur donner envie de retourner au travail, il va falloir aller plus loin. Voici 4 pistes à explorer pour inciter les salariés à laisser derrière eux le confinement.

Capitaliser sur les nouveaux modes de travail

Le recours au télétravail sera décidément l’une des révolutions de ce confinement. Pour 74% des DRH, c’est une méthode de travail qui va se généraliser dans leur organisation. Et une grande découverte pour beaucoup de salariés ! Car si des entreprises avaient déjà des protocoles pour le télétravail, d’autres ont dû faire le plongeon dans l’inconnu. Et laisser leurs salariés travailler à distance du jour au lendemain, sans accompagnement.

On l’a vu, les français plébiscitent désormais un recours, au moins partiel, au télétravail. Il va donc être nécessaire de prioriser le chantier, en créant des chartes de bon fonctionnement voire même, en négociant des accords d’entreprises. Et, bien sûr, en veillant à revoir la logistique : plannings, matériel, process, etc.

C’est également une nécessité pour les services Ressources Humaines de former les équipes et les managers à encadrer une équipe à distance. Pour donner une méthode, communiquer les bonnes pratiques mais également pour faire sauter les freins et les réticences.

Accompagner le transport

L’un des avantages du télétravail, c’est qu’il supprime les temps et les contraintes de transport. Et pour certains collaborateurs, cela équivaut à gagner plusieurs heures sur une journée.

Chaque mode de transport a ses avantages et ses inconvénients. Les transports publics vont poser question car ils sont un lieu potentiel de transmission du virus. Les transports individuels, comme la voiture, sont plus sûrs mais qu’en sera-t-il des embouteillages dans les mois à venir ?

C’est pourquoi les pouvoirs publics ont mis le paquet pour promouvoir des modes de transports alternatifs. A Paris, des pistes provisoires cyclables quadrillent désormais la ville, au détriment des automobilistes. Tout a été fait pour privilégier l’usage des vélos, qui permettent de respecter la distanciation sociale tout en préservant l’environnement.

C’est donc le moment idéal pour les entreprises de mobiliser leurs collaborateurs autour de la question. En les sensibilisant, bien-sûr, mais également en finançant tout ou une partie de l’abonnement aux services de vélos ou de trottinettes en libre-accès. Donner envie aux collaborateurs de revenir, c’est également faciliter leur recours à des modes de déplacement plus « sûrs » en cette période de crise sanitaire.

Exorciser ensemble les traumatismes

Alors que de nombreux collaborateurs sont encore en télétravail ou en chômage partiel, organiser leur retour c’est également les préserver des risques psychosociaux, après une épreuve qui peut se transformer en traumatisme. Par son caractère inédit, inattendu et brutal, les incertitudes, les deuils qui ont pu toucher certains, les inquiétudes quant à l’avenir…

Pour ne pas virer au stress post-traumatique collectif, il va falloir libérer la parole et aider les équipes à livrer leurs ressentis. Là encore, les services Ressources Humaines ont un rôle à jouer pour organiser des réunions d’équipes dédiées, des débriefs sur la situation de crise ou bien encore des interventions de psychologue.

Pour remotiver les salariés, avoir un rôle pour les aider à se préserver psychologiquement va être une nécessité.

Impliquer davantage les salariés

S’il y a une réussite qui a été soulignée durant ces 2 mois de crise sanitaire, c’est bien le dialogue social, qui a permis aux partenaires sociaux de trouver des solutions malgré les urgences des situations.

Pour cadrer aux nécessités de la crise, de nombreux ajustements sur le droit du travail ont été réalisés durant la période de confinement. De même, en entreprise, les process, les espaces et les règles de sécurité ont dû être revus en concertation avec les différentes parties prenantes.

Et pour réellement engager les salariés, une tendance très forte durant cette période pourra être systématisée et amplifiée. En effet, d’après une enquête de l’ANDRH, les entreprises ont beaucoup communiqué avec les salariés pour les informer sur la situation.

Face aux bouleversements économiques qui s’annoncent, poursuivre une communication de qualité avec les collaborateurs sera un atout. Mais également, pour aller plus loin, les impliquer dans le cadre d’une concertation, pour définir une stratégie pour la relance, pourra être un levier pour les engager durablement.

Cette tendance à renforcer les liens entre l’entreprise et les collaborateurs est également bien illustrée par une déclaration du ministre de l’action et des comptes publics Gérald Darmanin. En effet, celui-ci souhaite généraliser et simplifier l’actionnariat salarié. Pour motiver les équipes, l’entreprise de demain aura tout intérêt à co-construire avec tous ses collaborateurs de nouveaux modèles.

Pour vaincre les réticences des collaborateurs à regagner les locaux, les entreprises pourront donc s’appuyer sur des leviers solides.

D’abord, en permettant au télétravail, qui s’est imposé brutalement du fait du confinement, de trouver réellement sa place dans l’organisation de l’entreprise. Et surtout, d’accompagner la métamorphose inéluctable de l’environnement de travail que va installer sa généralisation.

Ensuite, en allégeant les contraintes et les anxiétés liées à l’usage des transports par les salariés. Leur donner un accès simple à des modes alternatifs pourra les convaincre de sauter le pas de regagner les locaux.

Enfin, c’est également un accompagnement humain important qui va s’imposer aux entreprises. D’abord en apportant une aide psychologique aux salariés et ensuite en leur permettant de s’impliquer dans la relance.

Encore une fois, les services Ressources Humaines seront au cœur de ces dossiers et auront un rôle à jouer pour peser sur les réticences des équipes et aider au redémarrage de l’activité.

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